Théâtrorama

Ses chroniques sur France Inter dans l’émission de Stéphane Bern sont déjà divines. Avec Crise de foi, on atteint le 7eme ciel de l’humour. Avé Sophia!

Les signes ostentatoires sont à laisser au vestiaire, comme sa susceptibilité religieuse pour les croyants. Les athées se délecteront des bons mots pas très catholiques et du bestiaire religieux décapant que campe la comédienne. Les trois religions monothéistes sont dans le viseur de cette athée « qui est à l’Islam ce que Ferrero rocher est à la diplomatie ». Les croyances sont taclées à égalité. Pas la peine d’aller chercher très loin pour trouver matière spirituelle à fou rire. Les livres religieux sont remplis de belles histoires à décortiquer au scalpel de l’humour. Sophia Aram nous confie ses doutes et épluche les intolérances religieuses comme des peaux de bananes sur lesquelles glissent les intégristes de tout bord.

Alléluia!
Critiquer ouvertement la religion sans risquer de se faire brûler vive comme une merguez sur un barbecue, c’est encore possible. Le Trévise se transforme en temple de l’œcuménisme irrévérencieux qui commence par un train d’enfer dans un bal masqué chanté en voile intégral. Le rythme de ce one woman show, qui ne laisse pas une minute de répit au public impie et conquis, est donné. Sophia Aram nous sort de sa mitre une galerie de personnages loufoques qui jouent avec les clichés pour mieux les dépasser. De l’évangéliste illuminée enflammée dans son prêche christique à la présentatrice québécoise dépassée par la connerie mystique des trois candidats religieux dans la nouvelle émission de télé réalité « Les croyants de l’espace », de la mère juive qui dresse le portrait de la goy démoniaque à son fils de 3 ans à la musulmane qui décide de pratiquer les trois religions en même temps (trois précautions valent mieux qu’une pour se choper un ticket gagnant pour le paradis), la valse des croyants défile en un trois temps des religions qui se croisent pour souvent marcher sur les pieds des femmes. L’occasion d’infiltrer quelques revendications féministes sans voile ni ceinture de chasteté avec une prière comme un clin d’œil d’avoir, certes fait l’homme à l’image de Dieu, mais d’avoir glissé en bonus pour la femme un vibrant appendice (oui, oui, on parle bien du clitoris) qui fait souvent dire (une fois qu’on a remis des piles): Thank you god!

Sophia Aram – Crise de Foi
Texte et mise en scène de Sophia Aram et Benoît Cambillard
Avec Sophia Aram
Jusqu’au 31 décembre 2010
Du mardi au samedi à 20h

Théâtre Trévise
14, rue Trévise, 75009, Paris
Réservations: 01 45 23 35 45
site web

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  1. Les comportements religieux ne sont pas au-dessus de l’humour. Humour qui sert parfois de garde-fous… Un saint triste est un triste saint (Saint François de Sales)

    Émilie / Répondre
  2. La terre n’est plus plate, terminons-en aussi avec les religions.
    Sacrée maladie !!!
    Dieu, croyances et religions ou « Les vérités hallucinatoires ».
    Rien qu’une maladie : voir, entendre, sentir l’inexistant, avoir des croyances erronées, et prolonger ses perceptions d’irréalité délirantes ressenties plus vraies que la réalité.

    Chez les « prophètes », les phares des religions, des hallucinations maladives bien souvent suractivées par la prise d’enthéogènes abondamment utilisés lors des manifestations religieuses de l’époque ; de quoi se croire en communication avec l’au-delà, d’imaginer l’inexistant dieu, l’enfer et paradis, de transcrire ses délires mystiques dans des livres dits « saints ».

    Jusqu’à quand cette tromperie religieuse confortera nos souffrants dans leur déni de maladie avec toutes ses conséquences ?
    Nous ne sommes plus les dégâts collatéraux de la religion, ni ses béquilles : que chacun en prenne conscience.
    A-t-on le droit de vénérer une maladie et particulièrement cette maladie qu’est la schizophrénie religieuse ?
    Libérons cette fausse liberté de croire.
    Mais à qui l’a-t-il dit :
    http://maurice.champion20.pagesperso-orange.fr/Mais-a-qui-l-a-t-il-dit.htm

    MCPN / Répondre
  3. Bonjour à tous, le sujet qu’a traité Sophia est sensible même à notre ère, mais je pense qu’il faut dédramatiser les religions sans trop choquer les croyants sinon ça serait un sujett répulsif, (et c’est là la réussite de ce spectacle) surtout que le débat est destiné à eux. pour ma part il me plait à croire non pas en les religion mais plutot qu’il y a un bon dieu, et que notre vie et notre mort ont un sens. la religion n’est qu’une façon de vivre que les hommes ont rendu sacrée.

    Bravo à Sophia

    liloul / Répondre

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