Ce soir j’ovule… Un titre qui a dû accrocher bien des regards féminins amusés. A l’affiche depuis le 13 janvier, la pièce rencontre un joli succès amplement mérité. Le texte percutant de Carlotta Clerici, qui oscille entre émotions et drôlerie permanente, est admirablement servi par Catherine Marchal, seule en scène à porter son envie d’ovulation de femme en quête de maternité sur mesure. Histoire de femmes à laquelle s’est associée comme une évidence Nadine Trintignant qui signe ici une première mise en scène de théâtre remarquable.
Qu’est ce qui vous a séduit dans le texte?
« Catherine Marchal est venue me voir avec le texte de Carlotta Clerici. Le sujet m’intéressait. Je n’avais jamais été confrontée aux problèmes d’une femme qui souhaite à tout prix avoir un enfant et ne peut pas. Le texte est fort et m’a touché. J’ai dit oui sans hésiter. »
Avez-vous eu envie d’y rajouter votre patte d’auteur?
« J’ai rajouté des petites choses au passage. Avec Catherine, nous avons commencé par faire des lectures approfondies du texte de Carlotta. Il y avait des longueurs. On a proposé beaucoup de coupes. Carlotta l’a accepté sans problème. J’ai le réflexe de femme de spectacle qui sait qu’il faut faire court pour être percutant. Carlotta l’a compris tout de suite. J’ai rajouté quelques phrases, des expressions comme « prendre un pied dans l’infini de l’univers » mais l’essence du texte est là. »
Comment avez-vous travaillé avec Catherine Marchal?
« Nous avons commencé par travailler à la maison. Mon fils, Vincent, était assistant de mise en scène sur la pièce. Nous avons fait beaucoup de lecture avant de travailler sur scène. Sans le décor d’abord et puis j’ai commencé à avoir des idées de l’univers que je voulais créer et j’ai vu avec la décoratrice. Je ne veux plus faire de film mais j’ai adoré retrouver une équipe. Les techniciens. Se retrouver tous ensemble tous les matins pour faire quelque chose le mieux possible c’est quelque chose de très excitant. Ce n’était pas une grande équipe. Il y avait juste Vincent, Ricardo Casas pour les lumières et Ambre Sansonetti pour le décor. J’ai adoré travailler sur les lumières. Gros plan, plan large. Ça rejoint le cinéma. Il n’y a pas les objectifs qui changent, ça n’est que par la lumière et la musique que l’on peut créer un univers, une ambiance particulière. C’est intéressant. L’utilisation des accessoires m’a permis de donner une fluidité au texte. »
Ce soir j’ovule est votre première mise en scène. Quelles étaient vos craintes avant de la réaliser?
« Ma crainte était de ne pas mettre assez Catherine Marchal en valeur parce que je pense toujours aux acteurs. J’ai un grand respect pour eux et une responsabilisé. Quand Michel bouquet ou Catherine Deneuve vous disent oui, ils donnent leur nom. On a envie de les filmer et on veut les mettre en valeur. On veut que les autres les aime comme nous on les aime. Et puis je voulais également mettre le texte de Carlotta en avant. »
Pari réussi pour une pièce tout en subtilité…
La critique de Théâtrorama
Ce soir j’ovule
Du mardi au samedi à 19h30
Au théâtre des Mathurins jusqu’au 03 juillet
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