Festival d’Avignon OFF – Le Petit chaperon Uf
Le Petit chaperon Uf – Quand Wolf est loup et devient ouf. Grumberg revisite l’histoire du Petit chaperon rouge pour encore et toujours essayer d’extirper son cauchemar, de digérer la lourde histoires de la Shoah, notre Histoire qui fait une tache rouge en plein milieu du 20ème siècle.
Le conte est fidèlement reproduit et respecté, sauf que vous l’aurez deviné, le loup a des accents allemands et le petit chaperon rouge a l’air yiddish. Le décor, une forêt sombre et dangereuse, est constitué de planches de bois plantées à la verticale, qui, plus qu’à des arbres nous font penser aux baraquements d’Auschwitz. Tout au long de l’histoire, les planches seront abattues une à une au sol, jusqu’à ce qu’il n’en reste plus une debout.
Uf n’a pas le droit au beurre
La petite Uf n’a hélas droit à rien et sa grand mère, cachée dans la réserve de tabac d’un brave Français, encore moins. La petite fille réagit comme elle peut au départ. Elle se rebelle, devient perplexe, pour finalement subir. Par naïveté, elle se laissera piéger.
Mais le conte revisité sans originalité n’aurait aucun intérêt. Voilà pourquoi nous ne révélerons pas la fin qui n’est évidemment pas l’opération du ventre du loup pour en faire sortir mère grand et chaperon rouge indemnes. La fin est ce que nous voudrions chaque jour que soit le présent : un espoir, mieux, une promesse.
De Jean-Claude-Grumberg
Par La compagnie Théâtre H
Avec Valentine Leyser, Guillaume Pannetier
Mise en scène : Clarisse Brunelet
Crédit photo: Clarisse Brunelet
Dans le cadre du Festival Off d’Avignon à l’Espace Roseau
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