OVNI théâtral à savourer comme une pastèque sanglante en équilibre sur une saucisse knacki… La Clinic Orgasm Society et le Théâtre à cru s’associent pour le meilleur du pire de l’absurde et du gore dans une pièce performance qui relève plus de l’expérimentation que d’un spectacle.
Réunion de famille et western spaghetti
Trois frères se retrouvent pour évoquer les moments passés ensemble, une fête à organiser, le souvenir d’une soirée… Le public débarque et s’installe tout autour de la scène pour être plongé en immersion dans cet univers de l’étrange où il n’y a pas vraiment de début, ni de logique. Des saynètes plus que des scènes. Du surréalisme dopé au sous-réalisme revisité. Le spectateur a la sensation de se retrouver perdu dans une bande dessinée dont il a sauté une bulle. Une scénographie très colorée émoustille les pupilles qui ont bien du mal à savoir où poser les yeux.
On se perd entre le réel, la fiction, la vérité… Théâtre de l’abstrait qui ancre le concret dans un présent en feux d’artifice, servi par trois comédiens, véritables performeurs qui manient le verbe et mènent le jeu en maître. La pièce pourra en déconcerter certain. Les amateurs d’absurde frôleront l’orgasme. Dans tous les cas, l’expérience vaut la peine d’être vécue.
- Y’a pas grand chose qui me révolte pour le moment
- Conception et interprétation : Alexis Armengol, Ludovic Barth, Mathylde Demarez, Gabriel Gabrielle
- Crédit photo: Alice Piemme
- Jusqu’au 24 juillet à la Manufacture à 15h35
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