Théâtrorama

Com et compagnies

Conseils de Com – « Vous avez 1201 messages non lus »… Une attaque virale ? Non, seulement Avignon qui se prépare. Et le même scénario se répète généralement pour la rentrée théâtrale. Une discussion avec une jeune directrice de compagnie qui, faute de moyen, devait assurer toutes les fonctions jusqu’à épuisement, m’a convaincue d’écrire cet article. Un partage d’expériences pour répondre aux questions les plus fréquentes que je reçois des compagnies.

Ciblez votre com’ !

La qualité plus que la quantité… Rien ne sert d’envoyer votre communiqué à la presse entière, en espérant harponner dans le lot quelques gros poissons des médias. Le destinataire se contentera d’effacer votre message. Pire, de le placer dans les spams. Erreur fréquente : évitez de laisser apparaître la longue liste des destinataires à qui vous envoyez le message. Ça manque d’intimité ! Prenez quelques minutes pour mieux connaître les supports qui vous intéressent. Si vous réalisez des spectacles jeune public, à quoi bon l’envoyer à un site spécialisé sur le Butô ?

Les ratés techniques

Comment se faire blacklister  en trois points :

1- Envoyer des mails de plus de 30 MO qui bloquent une messagerie déjà bien remplie. La compression de fichier n’a pas été inventée pour rivaliser avec le travail de César.

2- Appuyer sur la touche renvoi à répétition qui nous délivre votre message en dix exemplaires. Si en plus votre mail fait 30 MO, on va vous maudire pour le reste de la journée.

3- Faire parvenir son dossier de presse avec la persévérance du scarabée au moins une fois par jour. Même si on a déjà pris la peine de vous répondre…

Le bon ton

Si le marketing a bien un rôle à jouer, il ne fait pas tout. Une affiche originale et un joli dossier de presse ne remplaceront jamais le message que vous avez à défendre. La ligne éditoriale de Théâtrorama est de mettre en avant les jeunes compagnies. Nous recevons donc bien souvent les DP de premières pièces. La communication est souvent maladroite, si on se base sur les codes habituels. Mais parfois, le discours va droit au but par sa justesse et son engagement. Une énergie qui donne envie qu’on s’y arrête pour prendre le temps de se pencher un peu plus sur ce mail noyé au milieu de la masse des autres.

L’humour, quand il est manié savamment, reste une épice irrésistible. On répond toujours à l’interlocuteur qui a su provoquer un fou rire derrière son écran. Mieux vaut en revanche supprimer le ton conquérant qui promet d’assister à la représentation du siècle. L’ego a déjà une parfaite liberté d’expression dans ce métier. Pas la peine d’en rajouter !

Modérez votre communication

attaché de presseLa fréquence d’envoi est un facteur qui peut vite jouer avec les nerfs. Recevoir dix fois par semaine le même mail finit par lasser. Vouloir trop bien faire peut être contre-productif. Et intensifier ses envois en réaction à l’urgence du Jour J qui approche n’est pas forcément une bonne idée. La communication se prépare toujours en amont. Parfois de manière ridiculement tôt, il faut bien l’avouer ! Quand les journalistes reçoivent des communiqués pour les jouets de Noël en plein juillet, il y a de quoi déprimer.

Pour un spectacle, communiquer au moins trois bons mois à l’avance est utile. Envoyez un premier mail de présentation dans une période calme où votre message aura le plus de chance d’aboutir. Faites des relances régulières en rajoutant des informations. Et le meilleur moyen de se faire connaître reste de téléphoner, tout simplement !

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