La nouvelle édition du festival Teatro a Corte, qui se déroulera dans la Savoie du Piémont du 16 juillet au 2 août 2015, se déclinera en de nombreux temps forts conçus comme autant d’alliances : entre les différentes expressions artistiques, entre les nationalités des pays représentés et des compagnies invitées, et également entre la création et les attractions touristiques de la région qui accueille le festival. Pour la première fois, la Fondazione Teatro Piemonte Europa place son festival sous la forme de Théâtre d’Intérêt Culturel Considérable, destiné à encourager la mise en valeur des biens culturels, des traditions et de l’architecture du territoire qui œuvre depuis de nombreuses années à abriter la grande diversité et l’exigence des créations contemporaines.

Les douze journées de festival, étalées sur trois semaines, mettront à l’honneur plus de huit pays (Allemagne, Belgique, Espagne, France, Finlande, Israël, Italie et Royaume-Uni) à travers une trentaine de spectacles proposés par 26 compagnies. Les performances, dont une douzaine de créations in situ, se dérouleront dans les sept demeures de la famille de Savoie du Piémont : le Château d’Agliè, le Château de Rivoli, La Reggia di veneria Reale, le Château de Racconogi, le Palais Royal de Turin, ainsi que dans deux nouvelles demeures, le Château de Stupinigi et la Villa Reale de Fontanafredda.

Cette année, s’accordant à l’événement « Turin rencontre Berlin », la scène allemande bénéficiera d’une vitrine spéciale, avec sept spectacles proposés. En outre, l’accent sera mis sur la promotion du tourisme culturel grâce à de nombreuses initiatives, réunies sous le thème « Nourrir la planète », visant à s’intéresser au formidable patrimoine gastronomique et viticole turinois. De nombreuses installations aborderont ainsi la question de notre culture alimentaire, reprenant l’axe de l’Exposition Universelle de Milan 2015 : science culinaire et banquet baroque pour Alice Delorenzi à travers « Il falso convitto », multimédia et dérives de la société de consommation envisagés par les élèves de l’Accademia Albertina de Turin, ou encore voyage chorégraphique autour d’une table dans la création « Italy » d’Arkè Danza.

Le corps, envisagé dans toutes ces acceptions et s’explorant au gré de multiples expressions artistiques (de la danse au cirque en passant par le théâtre d’objets et la vidéo performance), sera aussi au centre de nombreuses pièces : corps célestes et pesanteur pour Jann Gallois et la compagnie Burnout, portraits musicaux et transe rock au Château de Stupinigi dans « 8 Songs » de la compagnie Gandini Juggling, corps explorés et fragmentés par l’Allemand Iris Meinhardt, corps acrobates et pendus à la verticale de la compagnie Lunatique, ou encore corps artificiels dans le documentaire de Manuelle Blanc projeté au Teatro Astra de Turin.

En point d’orgue du festival, la manifestation festive et littéraire « Variazioni conviviali », imaginée par le metteur en scène, musicien et compositeur Bruno Franceschini, rassemblera à la Villa Bela Rosin de Fontanafredda les principaux acteurs et les grandes orientations données à Teatro a Corte. Elle prendra la forme d’un banquet magistral confié au maître cuisinier Ugo Alciati et réunira des conteurs français, italiens et allemands à l’occasion d’une nuit souhaitée éternelle. Une invitation à un festin d’excellence pour clôturer un festival à cette image.