En cette fin d’été, le théâtre de Namur devient une nouvelle fois celui de Benoît Poelvoorde. Littérature, théâtre, cinéma, photographie… entre confidences et partage d’un héritage collectif, l’acteur à la croisée des arts ouvre durant tout un week-end le deuxième chapitre de son grand roman intime.
Fort d’un joli succès d’estime dès sa première édition, l’Intime Festival, qui avait réuni plus de 4 000 curieux l’an passé, donne à nouveau carte blanche à l’acteur Benoît Poelvoorde. Il convie pour cette occasion des dizaines de voix d’autres comédiens, amis ou habitués des lieux, qui viennent peupler la scène du théâtre de Namur, autour d’une programmation qui promet de faire la part belle à toutes les disciplines artistiques. Textes classiques ou contemporains, de théâtre ou de issus de correspondances, se mêlent à des images, de photographies ou de films, qui ont marqué l’acteur et qu’il souhaite offrir à son tour.
Entre grandes lectures, rencontres avec des écrivains, artistes et journalistes, pièces de théâtre, expositions et projections, ce second volet de l’Intime Festival choisit la carte des États-Unis et la période de l’enfance comme toiles de fond aussi personnelles qu’inédites. Côté scène, actrices et acteurs donneront un accent singulier à quelques-unes des plus belles pages de la littérature, entre passion maternelle et drames de guerre.
Parmi les têtes d’affiche, Anne Consigny opte pour Un barrage contre le pacifique de Marguerite Duras, Michel Villermoz pour La Promesse de l’aube de Romain Gary, Niels Arestrup pour Face aux ténèbres de William Styron, Michael Lonsdale pour Le Livre de ma mère d’Albert Cohen. Côté coulisses, le public découvrira la force des œuvres des Américains Bruce Machart et Paul Beatty, et pourra se replonger dans celles de Yann Moix, Pierre Jourde ou encore Bernard Chambaz. Les lectures-théâtre de la poignante Lettre à D d’André Gorz, des Fragments d’un discours amoureux de Roland Barthes et de Nouons-nous d’Emmanuelle Pagano devraient constituer l’un des nombreux points d’orgue du festival.
Enfin, l’exposition de 500 photographies de Doug Biggert, prises au cours d’un périple en terres américaines, et les projections des films The boy is gone de Christoph Bohn, et de Mort à Vignole et Voyage autour de ma chambre d’Olivier Smolders, interrogeant la mémoire familiale, offriront des parenthèses animées aux lignes de ce festival personnel, mais résolument tourné vers l’Autre.
L’Intime Festival, Les 29, 30 et 31 août 2014 à Namur – Belgique
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