Jeudi 11 décembre 2014, en fin de journée, la représentation de la pièce « Heartbeat : silence after the explosion » (« Battement de cœur : le silence après l’explosion ») au Centre culturel français de Kaboul a connu une mise en abyme dramatique. Jouée sur l’unique scène que comptait l’Institut français, la pièce dénonçant les attentats-suicides a été interrompue par l’arrivée sur scène d’un véritable kamikaze, âgé de 17 ans, au bout de vingt minutes de représentation. Revendiquée par les talibans, l’attaque a été perpétrée dans l’un des rares hauts-lieux culturels du pays, qui appartient au lycée Esteqlal, financé par la France, et très apprécié de la jeune génération d’artistes afghans.
Si le bilan définitif concernant le nombre de morts et de blessés n’est pas encore connu, l’attaque a suscité de très nombreuses réactions sur la scène internationale politique, et a mis en émoi le monde de la culture. Parmi les témoignages d’artistes ayant fréquenté le Centre et qui se sont confiés à la presse suite à la tragédie, le comédien Omid Rawendhah se souvient d’une « salle très souvent remplie », une véritable « maison de la culture » qui passait du Brecht, de la danse et du cinéma, et où il se sentait « comme chez lui ».
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